Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) est un trouble hormonal très fréquent. Il touche une femme sur dix et peut provoquer l’infertilité. Il nous semble donc essentiel d’en parler afin que chaque femme puisse comprendre cette pathologie, ses conséquences sur la santé et avoir la possibilité d’être diagnostiquée.
La cause principale du SOPK est le dérèglement hormonal d’origine ovarienne. Plus particulièrement la production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, une hormone habituellement produite en petite quantité chez la femme.
L’appellation de ce trouble repose sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires. En réalité, il s’agit de multitudes de follicules au développement inachevé.
Les symptômes du SOPK sont très variables d’une femme à l’autre. De plus, ce trouble peut se manifester de différentes manières : symptômes légers à très handicapants.
Quels sont les symptômes ?
- Troubles du cycle : la rareté ou l’absence d’ovulations se traduit par des cycles irréguliers, longs de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK.
- Hyperandrogénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité (au niveau du visage, des seins, du ventre) de l’acné (au niveau des joues et du menton) et une chute de cheveux notable.
- Syndrome métabolique : l’hyperandrogénie peut prédisposer au diabète et provoquer une augmentation du taux de sucre dans le sang ce qui rend difficile la perte de poids.
- Anomalies cutanées : des taches foncées peuvent apparaitre sur la peau, le plus souvent sur la nuque, sous les bras et dans la région de l’aine (à l’intérieur des cuisses). Elles sont la conséquence d’un taux élevé d’insuline.
- Troubles émotionnels : la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil sont notables chez les femmes atteintes du SOPK.
Il est temps de considérer un diagnostic quand, au moins 3 de ces symptômes, sont ressentis.
Comment puis-je être diagnostiquée ?
Afin de confirmer le diagnostic de syndrome des ovaires polykystiques, il est nécessaire de faire un bilan sanguin et éventuellement, une échographie pelvienne. Un/une gynécologue sera en mesure d’établir un bilan préliminaire à la suite de l’analyse des symptômes ressentis. Dans le cas d’une suspicion, il/elle pourra prescrire les examens nécessaires.
En début de cycle, chaque ovaire contient normalement 5 à 10 petits follicules. Seul l’un d’entre eux deviendra un ovocyte fécondable. Dans le SOPK, ces follicules sont bloqués par l’excès d’androgènes. Une échographie pelvienne montrera de nombreux petits follicules (au moins 20 follicules) chez une femme atteinte du SOPK.
Un bilan biologique est également pratiqué, entre le 2ème et le 5ème jour du cycle. Ce bilan comporte le dosage de la FSH et de la LH, deux des hormones clés du cycle menstruel. Plusieurs autres molécules sont également dosées : prolactine, testostérone, delta 4 androsténedione, SDHA, 17 bêta-œstradiol, 17 hydroxy progestérone, TSH, et parfois la glycémie et l’insulinémie.
Comment limiter le développement du SOPK ?
La consommation de sucres rapides accentue la porosité de l’intestin. Un intestin perméable va permettre aux bactéries nourries par le sucre de se rediffuser dans le sang et générer un déséquilibre hormonal plus ou moins important. Le déséquilibre hormonal étant la cause principale du SOPK, il est important dans un premier temps de prendre soin du microbiote (ensemble de bactéries, bonnes et mauvaises, présentes dans l’intestin). Les probiotiques aident à renforcer les parois de l’intestin et remplacer les mauvaises bactéries par les bonnes (celles qui défendent le système immunitaire).
La consommation de sucre peut aussi générer un dérèglement de l'insuline, ce qui accentue la production d'androgènes.
La consommation de plantes et racines reconnues pour contribuer au bon équilibre hormonal telles que l’Angélique chinoise (Dong quai) et les feuilles de framboisier, peut contribuer à rétablir un cycle menstruel sain et régulier.
L’exercice physique, une alimentation saine ainsi que la réduction du stress contribuent aussi au rétablissement du déséquilibre hormonal.
Laisser un commentaire